GHM : deux victoires décisives en 2023

L’année 2023 a été déterminante dans notre lutte contre la reprise du GHM
par le groupe Doctegestio/AVEC et son PDG, M.Bensaid.


Deux événements judiciaires importants ont eu lieu :

  • Le 11 janvier 2023, M. Bensaid est mis en examen pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics et la société AVEC est mis en examen pour recel.
  • Le 22 mai 2023, le Tribunal judiciaire de Grenoble nomme 2 administrateurs provisoires pour diriger le GHM.

Ces deux décisions de justice confortent le bien fondé de notre lutte pour le retour à une autre gestion du GHM, non-lucrative et démocratique.
1) 11 janvier 2023 : Mise en examen de M. Bensaid pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics et de la société Doctegestio/AVEC pour recel :
la plainte contre X, à l’initiative des syndicats CGT et FO du département de l’Isère, déposée le 15 juin 2022, a conduit le Procureur de la République, le 11 janvier 2023, à mettre en examen M. Bensaid, PDG de la société AVEC et président de l’UMG-GHM. Les faits reprochés sont la prise illégale d’intérêts et le détournement de fonds publics (au moins 6,5 M€ prélevés dans la trésorerie du GHM). Il lui est également interdit de gérer l’UMG-GHM. Sa société AVEC est mise en examen pour recel.
Bien sûr, M. Bensaid a réagi rapidement en faisant nommer à la présidence du conseil d’administration de l’UMG-GHM un homme de paille, un de ses amis, M. Paul De Rosen. Rappelons que le conseil d’administration est composé de membres de sa famille (fille, épouse, fils) et de salariés du groupe AVEC.
Avec Paul De Rosen, M. Bensaid peut encore tirer les ficelles de l’UMG-GHM pour servir sa société AVEC.
Pour combien de temps ?
D’autre part, M. Bensaid a contesté auprès de la cour d’appel de Grenoble, le 28 novembre 2023, la régularité de tous les actes de la procédure lors de l’instruction sur les détournements de fonds, depuis l’impartialité du juge enquêteur et du Procureur de la République, jusqu’à la nature des financements de l’UMG-GHM qui ne seraient, selon lui, constituées qu’à 5 % de fonds publics.
La cour d’appel a rendu le 9 janvier 2024 un jugement sévère sur les demandes de M. Bensaid et de sa société AVEC. La Cour d’appel a confirmé la régularité des mises en examen de M. Bensaid et de sa société AVEC et l’enquête du juge instructeur se poursuit. M. Bensaid se pourvoit en cassation.


2) 22 mai 2023 : Nomination de 2 administrateurs provisoires pour diriger le GHM :
Le 3 avril 2023, a eu lieu l’audience du référé à jour fixe déposé par les Amis des cliniques mutualistes de Grenoble, l’Union de quartier Berriat-Saint Bruno-Europole, les syndicats CGT, FO, UNSA, la Ville de Grenoble et la Métropole. Notre demande c’est la nomination d’un administrateur provisoire puisque M. Bensaid et sa société AVEC sont mis en examen et sont donc discrédités pour gérer le GHM. L’objectif est de sortir le GHM des appétits financiers de M. Bensaid et de sa société AVEC.
Le 22 mai 2023, le Tribunal de Grenoble nomme 2 administrateurs provisoires : les cabinets AJ PARTENAIRES et FHB. Leur mission « assurer la gestion et l’administration générale de l’établissement, s’assurer de l’effectivité des remboursements à l’ESPIC des créances échues, d’assurer une vigilance générale quant à l’intérêt social de l’UMG GHM, notamment au regard des conventions passées et de leur exécution, d’assurer le suivi des procédures en cours, de mandater un conseil propre à l’UMG GHM…….. »
Nos adversaires contestent aussitôt la nomination des administrateurs avec 2 actions en justice :

  • un référé suspension du jugement du 22 mai 2023 : il a été plaidé le 30 août 2023, et l’ordonnance du 11 octobre 2023 maintient les administrateurs dans leur mission,
  • un appel du jugement du 22 mai 2023 : l’audience aura lieu dans les mois qui viennent, car auparavant la Cour d’appel de Grenoble va organiser une médiation. Bien évidemment nous ne pourrons pas accepter le retrait des administrateurs et le retour de M. Bensaid et de sa société AVEC à la direction du GHM.

Le « groupe » AVEC … que de déboires !
En quelques semaines, 2 associations d’Aide à domicile du groupe AVEC sont en grandes difficultés :
L’ADASPA, dans l’Oise, avec 559 salariés, a été mise en redressement, avec nomination d’un
administrateur judiciaire, par le Tribunal de Beauvais, le 9 février.
L’ASSAD, dans le Pas de Calais, association historique, avec 469 salariés, a été mise en
liquidation par le Tribunal de grande instance de Béthune.
Et 3 cliniques du groupe AVEC sont à vendre à la suite de décisions de justice : les cliniques de
St Lô et Coutances dans la Manche et la clinique « Pays de Seine-Romilly » dans l’Aube.
Submergé par ses dettes, le « groupe » AVEC ne peut plus intervenir financièrement pour tenter de sauver les structures sur lesquelles il a mis la main… en promettant « monts et merveilles » !

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